COMBATTRE
LA LEGENDE PAR LA RECHERCHE DE LA VERITE EN HISTOIRE
Double pari qu’une conférence : un véritable défi à relever
qui ne peut se jouer que seule contre tous,
À l’occasion d’un pèlerinage pour les
80 ans des combats pour la victoire dans le maquis du Vercors à Valchevrière,
le 8 Septembre 2024.
I.
LE PARADOXE
L’enjeu est de taille : celui d’une Église bafouée par
les laïcistes depuis 1945, grâce à la propagande allemande de l’époque, reprise
par eux, après 15 siècles d’hégémonie ( voir sources C bis Page 190-191): prouver, grâce
aux archives allemandes, ouvertes après 50 ans, celles du Saint Siège ouvertes
en 2020, celles du Diocèse de Grenoble -Vienne dans la zone sud, celles de la
Paroisse de La Croix de Valchevrière, que le Pape, loin d’être indifférent au
conflit de la deuxième guerre mondiale, était « le pire ennemi »
d’HITLER ( C bis p.193-195), selon les propres dires de ce dernier, dont la
stratégie pour soumettre la France, consistait à piéger la hiérarchie de
l’église catholique, à la soumettre à la force du harcèlement subi par le
Nonce, représentant du Pape dans chaque pays, les cardinaux, les archevêques,
les évêques de France, dans la zone nord, plus fortement qu’en zone sud, dite
libre jusqu’en 1942, prouver que l’Église était complice du gouvernement du
Maréchal Pétain !
La propagande
allemande n’a cessé de marteler cela durant 4 ans, si bien que 80 ans après,
dans nos villes et nos campagnes, on constate qu’elle est encore active, lorsqu’on
affirme le silence complice de l’Église, confondant, malgré les lois de
séparation de l’église et de l’état de 1905, silence et neutralité …
Comment confondre
un monstre, décidant après la conférence de Wanzee en Janvier 1942 (C bis p.
215+ X p. 136), le génocide de 6 millions de Juifs sur 11 millions ?
Combattre ouvertement ou le contourner ?
C’est ce qu’a fait l’Église, en arborant une attitude discrète en
apparence, pour refuser un concordat, comme en Allemagne, qui relie le
politique à la dictature et soumet l’Église de France à la dictature nazie.
« Le Pape le savait ! », dit-on. Le Pape
connaissait le projet de génocide ; c’est vrai, car le chimiste Kurt
Geister avait rencontré le Nonce d’Allemagne pour avertir le Saint Siège.
L’Église a choisi
de combattre la Haine et la guerre par la manifestation de l’Amour du Christ :
multiplier les filières de sauvetage de la population des Juifs sacrifiés pour
fuir aux U.S.A. ( D bis p. 38, 218) , les réunir, les organiser, les mettre en
réseau avec celles de la Résistance et de Combat, avec la même stratégie
montante et payante ,car partant de la base des maquisards et des prêtres, vers
la hiérarchie des responsables, religieux, militaires et politiques, pour faire
grandir l’hydre qui, seule, pouvait prendre Hitler et sa propagande dans les mailles de son
filet :
LA VERITE éclate, grâce aux Archives diocésaines et
paroissiales, même 80 ans après, avec la prise en compte, en HISTOIRE de tous
les points de vue, même le point de vue religieux, sous le regard de Jésus qui
les connaît tous !
II.
« COMBATTRE LA HAINE »
Les faits ! Rien que
les faits ! Et les sources croisées, pour éviter un récit univoque, récit
passionné, partisan qui rallume les guerres d’opinions. Pour cette raison, mon
propos ne sera qu’une argumentation que je souhaite la plus neutre possible
sur
« L’Église, dans le maquis, la Résistance et la Libération. »
1 On parle de silence de l’Église, mais les archives allemandes
révèlent le point de vue d’Hitler sur le Pape ; celui-ci ne serait pas
ennemi des Nazis, s’il était neutre ! Le Pape aurait-il agi contre
Hitler ?
2 Le Saint Siège a fait connaître son refus des « lois
raciales », de « l’idolâtrie » et par une (C bis p.
65-66,280-281,283-285) Encyclique « Mit brennender Sorg » : la
primauté des droits de la personne sur les droits de l’État ( W p. 137), après
la dénonciation de l’athéisme nazi ( W p. 32) ; il encourage l’aide
concrète aux Juifs (C bis p.125,223-227 ; il se soucie de l’âme du
Maréchal (C bis p.309,310,311 ; il
intervient auprès des Nazis (C bis p.325-326) dans son rôle diplomatique (C bis
378-379).
3 L’archevêque de Grenoble, Mgr Caillot en Mars et Juillet 1942,
était favorable au refus du S.T.O. le 04/09/42 en zone Nord et le 16/02/43 ( E
bis p. 272) cf. « Témoignage chrétien » ( W p.111,114 et C bis
p.301-302)
4 L’Église de France subissait un chantage aux nominations des évêques,
aux subventions ( C bis p. 283-285) des écoles privées, à la fermeture de la
faculté (C bis p. 139-140) et à sa liberté.…
5 Les Nazis se servaient des Décrets du Moyen-Âge contre les
Juifs, en référence à la Bible. (C bis p. 246-248 et 274-275)
6 Les Nazis surveillaient, étouffaient les moindres réactions de
l’église catholique ( C bis p. 120-121); le maréchal Pétain mentait aux
responsables protestants pour diviser (
C bis p. 255-257)l’Église (C bis p. 147-148 et 184-185).Vichy détourne les
protestations (C bis p. 253-254), fausse le sens de l’action de l’Épiscopat (C
bis p. 310-311,379).
7 La propagande visait à discréditer l’église catholique, complice
du gouvernement ( C bis p. 255-257, 260-261) jusqu’à ce que Pétain se déclare
impuissant (C bis p .262-263)
8 Les Nazis feignaient d’ignorer les lois de séparation de
l’église et de l’état en France.
9 La réponse stratégique de l’église catholique a été la
discrétion ( C bis p. 89, 133-134,143-144), dans son rapprochement avec les
autres églises protestantes ( C bis p. 227-232) et juives (C bis p. 276-277 et 311-312), pour
aménager en secret, des zones- refuge en France, tandis que les autres Juifs
d’Italie et de Hongrie étaient protégés par le Pape ( C bis p. 262-263 et 267) jusqu’à la
démission de Mussolini les 24 et 25 Juillet 1943. ( C bis p. 297-298-299-301)
10 Le Nonce français refuse de cautionner la politique allemande (C
bis p. 152 ; X p. 37) et incite les évêques à protester eux-mêmes ( C bis
p. 263-265).
11 Le Nonce allemand révèle au Pape Pie XII les confidences du
chimiste Kurt Geister sur le gaz Zyclon B utilisé dans les chambres à gaz des
camps d’extermination de 6 millions de Juifs… (C bis p. 240-241, 244-245)
12 Mgr FELTIN mesure le risque, de protestations seulement voilées
(C bis p. 182-184-185) de l’Église, pour la postérité et les inévitables
accusations de complicité de l’Église, qui en découleraient.
13 Les cardinaux, les archevêques et les évêques ( E bis p.
272,349 + C bis p. 97-99,11-112) ( C bis p. 85-86,92-93-95,279-280+ La semaine
religieuse du Diocèse de Grenoble ) ont résisté différemment en zone occupée au
nord de la France coupée en deux et au sud ( D bis p. 39 et C bis p. 125)) dans
la zone dite « libre » (Mgr Caillot proteste à Grenoble), avec des
périodes solidaires ( C bis p. 182,347-349-351-352) ou divisées (C bis p. 322-324) entre le Cardinal Suhard à Paris et le Cardinal Gerlier à Lyon (C bis p. 170-171 , 290-291).
L’évêque de Toulouse (W p.35), Mgr Saliège (C bis p. 268-269), invite à mentir
(C bis p. 355) s’il le faut ! Certains invitent les prêtres à être libres
de parler (C bis p. 291-292) et/ou de s’impliquer jusqu’à ce que le Saint Siège
soit d’accord avec les 3 protestations des évêques de Toulouse, Montauban et
Lyon ( C bis p. 283-285) et que les rafles s’arrêtent (C bis p. 285_286.
14 L’église catholique a donc ses héros elle aussi (D bis p. 38) :
l’abbé Gagnol ( M p. 37,52,207 à Vassieux,( E bis p.
251,107-108-109-110-112-113-115) Magnet ( M p. 139,176,203,217,435) à La
chapelle en Vercors, L’Abbé Caillat à Rencurel( E bis p. 281) Yves Moreau de
Montcheuil (D bis p. 274+(M p. 286+Dbis
p. 168+ A p. 270,237)à la grotte de La Luire, l’abbé Cahière ( D bisp. 56, 114) à Villard de Lans et tous
les autres ( U 323+ P p. 139, 156,147) parmi les protestants (( M p.230,375+ C
bis p. 129_130_132,188,206-208, 223-227, 292, 316- 317, 267-268,
270-271,276-277,311-312) et ses martyrs ( D bis p.292 et A p.279)
15 L’église catholique, institution hiérarchique, a eu ses victimes
(C bis p. 206-208+Wp.14-15,17,24, elle aussi et ses réseaux ( D bis p. 315+R p.
108,611,616+ M p. 192), comme ceux de la Résistance ( P p. 28) (C bis p.
361_362,153) : SION, ( C bis p. 176-177+ W p.79+ E bis p. 341-342) 6IEME (
C bis p. 344-345), ANDRE ( C bis p. 345), DUBOUCHAGE, GAREL Amitié chrétienne(
E bis p. 33-334) Marcel ( C bis p. 346-347, jusqu’à la solidarité de tous
contre les Nazis ( C bis p. 313)…
16 La désobéissance des prêtres (C bis p. 171-172-173-174-176) aux
évêques a existé autant que la désobéissance civile prônée et vécue dans la
résistance (C bis p. 293-295 au S.T.O.
instauré par les Nazis le 4 Septembre
1942 et le 16 Février 1943 ( W p. 60-62).
Cette désobéissance unie ( C bis p. 356-357) religieusement et civilement ( C
bis p. 288) provoque les réticences du gouvernement de Vichy ( C bis p. 308-309), d’où les
arrestations impossibles des Juifs ! ( C bis p. 286, 303-304), à cause de
retrait de la police française, lors des opérations de rafle ( C bis p.
288,296-297,303-304), mais les évêques sont impuissants à libérer les
principaux sauveteurs juifs arrêtes (C bis p. 314-316)
17 L’église a donc agi (C bis p. 379) , secouru, caché les Juifs
(C bis p. 156-157-158,160 + D bis p. 41) à tous les niveaux de sa hiérarchie
catholique : Pape (C bis p. 160-161), cardinaux, archevêques ( C bis p.
166-167), évêques, curés, prêtres, aumôniers…
18 La stratégie de l’Église de France résistante s’est imposée de
la base au sommet, comme celle des maquisards aux chefs militaires et civils,
venus rejoindre le maquis :
Ne rien dire pour ne pas provoquer pire, ( W p. 43 note 56) comme
des Français apparemment pétainistes qui se sont tus dans les écoles des
campagnes et des villes pour protéger les enfants,
Agir en cachette (comme les maquisards) : cacher,
subventionner les Justes avec la charité, faire évader ( W p. 47)
Désobéir (comme eux) : exemple de la lettre de Mgr Saliège de
Toulouse, portée par les femmes aux particuliers, en cachette du Préfet ( C bis
p. 273-274), L’abbé Maurice Guillo à La Mure et La Salette ( W p. 172-173)
- Se rapprocher des autres églises ( C bis p. 150-151), comme de
tous les mouvements de la Résistance, petit à petit, ( E bis p.
157,276-277,301-302,311-312+ W p. 175)
Se coordonner en réseaux, comme les résistants, en filières,
Ouvrir les caches (E bis p. 333-334), congrégations (C bis p.
358,360 + W p. 69 note 26)), couvents (E bis p. 65 ? 276_277 + C bis p.
178_179_180, 276-277 pour protéger les Juifs ( W p. 131-132-133),
S’informer les uns les autres, malgré l’interception des
courriers, même vers le Pape avec 2 mois de retard (C bis p.
186_188,190-191,263-265)
Et résister jusqu’au martyre (W p. 109, 118 note 46, 198)
Seul JESUS est « le
chemin, la vie et la VERITE » ;
Celle-ci englobe tous les points de vue, sans passion, dont
celui-ci !
III LE SILENCE DE
L’EGLISE de 1940 à 1945 ou
La miséricorde n’est ni le jugement, ni la guerre :
1 Le silence de l’Église de France, peut être dû, dans le premier
temps de la guerre, à la loi de séparation de l’église et de l’état de 1905,
qui empêche l’église de se mêler de politique, contrairement à son statut en
Allemagne ;
2 Le silence de l’Église témoigne de sa peur (C bis p. 104-105) d’être
réduite au concordat qui lie le religieux et le politique en Allemagne (C bis
p. 63-65 ; 66-67);
3 Le silence de l’Église trahit sa peur de perdre son indépendance
dans la nomination (C bis p. 261-262) de sa hiérarchie, celle de perdre les
subventions du gouvernement Pétain aux écoles privées et celle de perdre sa
liberté (C bis p. 274-275 ; 292-293) ;
4 Le silence de l’Église de France a suspendu toutes les relations
officielles (W p. 39, 46) entre ses membres surveillés (C bis p. 100-101), de
peur de la délation (mensonge de Pétain aux protestants sur les interventions
catholiques auprès de lui) (C bis p. 147-148) ;
5 Le silence de l’Église ne veut pas dire qu’elle consent, selon
l’adage « Qui ne dit mot consent », mais qu’elle réprouve, car le
silence peut être une parole qui désapprouve (W p. 13 + k p. 281 et Q p.281),
comme celle des Français qui se sont tus, sans entrer en « dissidence » ;
6 Le silence de l’Église équivaut au refus de la guerre, de la
compromission (W p.52 + K p. 282) et de la perversion ( C bis p. 211-212);
7 Le silence de l’Église correspond à sa discrétion volontaire (C
bis p. 214-215+262-263), son humilité, quand elle refuse de se mettre en avant
( K p. 291), mais donne le droit d’asile aux Juifs (C bis p. 72-73) ;
8 Le silence de l’Église lui permet de maintenir la tension des
Allemands sur elle (C bis p. 102-104), résistante et de supporter la pression
machiavélique des Nazis (W p. 58 et 89)) des nazis qui veulent la réduire à
l’obéissance (C bis p.104-105), voire à la collaboration (W p. 42) à cause de
son influence (W p. 124) ;
9 Le silence de l’Église fait le jeu de la propagande nazie (C bis
p. 218-219), qui la rend complice du régime pétainiste, au risque que cette attitude
se retourne contre elle, dit Mgr FELTIN ;
10 Le silence de l’Église est une opinion distillée durant 4 ans
dans la guerre et martelée par les laïcistes aujourd’hui, pour l’écraser (W p.
31 note 32 et P ;38), mais les occupants comprennent que l’Église de
France est capable de mobiliser (C bis p. 105-106) ;
11 Les laïcistes renvoient l’Église de France à l’image
d’elle-même, à l’époque : celle qui juge les Hommes et fait la morale à la
messe depuis des millénaires ;
12 Les laïcistes enferment l’Église de France dans une
représentation séculaire (Lettre pastorale 92 p. 9 du Diocèse de Grenoble) de
juge de la société, (W p. 35), si les chrétiens ne secouent pas cette chape de
plomb ;
13 Les laïcistes retournent cette vision de l’Église pour la juger
à leur tour et la condamner à jamais pour qu’elle disparaisse petit à petit (W
p. 92 : 50 ans) ;
14 La seule défense efficace, l’argument par la preuve, écrit
Blaise Pascal, pour l’Église est d’arborer les preuves par des actes, plutôt
que par des paroles ; d’où l’aide aux Juifs en France : fuite, cache,
soutien (C bis p. 244-245), sauvetage…) et caches d’armes (W p. 94,101) +
(K ou Q p. 300)
15 Le prétendu silence de l’Église est ainsi contredit par ses
actes (K p. 106) : l’Église a tout tenté (C bis p. 318-319), comme
l’attitude de résistance passive des Français non résistants et non miliciens :
ouverture des zones -refuge, filières, aide financière par la charité, dons ( W p. 8 note 5 )du Pape ( W p. 35), colis aux
prisonniers des camps (W p. 32+Diocèse de Grenoble Lettre pastorale 96 :
11-15) ;
16 Ce silence de l’Église parle plus fort dans l’Histoire que
toute déclaration : 75% des Juifs de France ont été sauvés entre 1940 et 1944,
même par des maréchalistes (W p. 41+ Kou Q p.17-19) grâce aux contacts de
l’Église avec les maquis du Vercors (C bis p. 362-363,367,369) et les liens
entre catholiques, la Cimade et les institutions laïques. ;
17 Les membres de cette Église, eux-mêmes, ont témoigné par leurs
actes pendant la guerre dans le maquis : Allemands qui épargnent la
chapelle de Valchevrière, sauvent (M p.117,240,293), libèrent des prisonniers en
Vercors drômois (M p. 302, 338,433), dénoncent le gaz en Allemagne, désertent
leur armée nazie ; curés et hiérarchie qui s’impliquent ( W p. 105) comme
l’Abbé Gagnol, secourent comme l’Abbé
Magnet, soignent comme le père Y de Montcheuil ( W p. 134), volontaires pour les camps (C bis p. 170-171)soutiennent
comme l’Abbé Cahière à Villard de Lans, cachent comme l’Abbé Joannès Vincent à
Corrençon en Vercors isérois, désobéissent et se battent comme l’Abbé Pitavy en
Vercors drômois ; maquisards qui révèlent leur foi comme Marc Serratrice
du camp 3 à Autrans ( Gève et Carteaux) ou Joseph La Picirella, fondateur du
Musée de Vassieux, dans sa propre maison et maquisard édité à compte d’auteur ;
Justes civils déclarés ( C bis p.
361-362,366-367) ou payés (C bis p.
334-335,338-339) par la Résistance et non déclarés parmi les religieux ( W p. 9,97 83+ K p. 278-279) qui n’ont fait
que leur devoir de cœur ;
18 Plus que les paroles et les œuvres de l’Église de France, ce
sont LA FOI et La CONFIANCE qui perdurent au-dessus de tout, dans les camps (C
bis p. 62-63 + Edith Stein ( « Les recettes « de Minna, le don de lui
du Père Kolb, les prêtres volontaires
dans l’enfer des camps, le récit d’un Juif Art Spiegelman dans la bande dessinée
« MAUS », prix Pulitzer ) contre l’extermination de 6 millions de
Juifs et dans les consciences, malgré le maréchalisme (W p. 129 + S.
« Les terroristes font toujours leurs prières avant qu’on les
fusille… » disent les Nazis (E bis p. 282). Enfin la foi allemande a
triomphé de la guerre ici et là dans le Vercors (M p. 117,240,298,302,338,443).
Conclusion : L’AMOUR de DIEU est plus grand que la violence
de ce monde (W p. 91,101) ; Il est notre Espérance de Paix (cf.
Magnificat de Septembre 2024 page 208).
L’Église n’a cessé d’offrir partout l’Eucharistie, même dans les
camps (W p. 126). Elle prône la victoire de la vie et de l’Amour sur la mort (W
p. 135)…
L’Église de France en a témoigné, non par des paroles mais par des
actes, face à un homme, élu légalement, qui a révélé progressivement l’ampleur
de sa folie, toute sa noirceur et sa perversité au monde entier (conférence de
Wannsee Janvier 1942).
Elle a témoigné, tout comme l’ensemble des Français silencieux a
pu témoigner de sa désapprobation du gouvernement, même chez les
inconditionnels du Maréchal de la grande guerre ! Tel est le paradoxe à
éclaircir avec toutes les nuances de la recherche en Histoire selon les
théories de Paul Veyne.
Combattre la haine s’est fait activement et passivement par des
attitudes différentes : se cacher ruser, contourner, résister par la
guérilla, arborer uns attitude en surface contredite par des choix du cœur en
profondeur, donner l’exemple du courage, de l’entre-aide, du soutien, résumer
tous les points de vue, mettre en valeur les nuances comme les filières
catholiques dont certaines ne sont pas encore connues à Yad Vachem(C bis p.
327-328) car elles sont cachées (C bis p. 331-333).
L’Église dont il a été question ici a 5 niveaux d’interprétation
qui sont tous représentés ici. :
1 Les murs : destructions des presbytères, caches
d’armes ;
2 L’institution : le personnel et sa hiérarchie, victime
aussi de la guerre ;
3 l’église : l’ensemble des liens entre ses membres
catholiques et catholiques et protestants, juifs ;
4 l’église du cœur de la compassion, de la charité, du don :
c’est chacun d’entre nous ;
5 L’Église du Ciel : c’est Dieu qui la fait, lorsque la Foi
traverse les divisions des armées ennemies et se manifeste.
Les notes entre parenthèses
référent aux 27 sources suivantes de la conférence :
A « Vercors, citadelle de la liberté » de Paul Dreyfus
1969, De Borée 1997
A bis Patrimoine en Vercors ; paroisse de La Croix de
Valchevrière
B « Vercors, premier maquis de France » du Lieutenant
Stephan 1991, ouvrage édité par
l’association nationale des pionniers et combattants volontaires
du Vercors
B bis « L’écho paroissial du canton de Villard de Lans »
n 246 Sept. Oct.1939
C « Vercors, haut lieu de France » chez Arthaud 1947
C bis « L’Église de France et la persécution des Juifs »
1940-1944 de Sylvie Bernay ; version numérique
D « La section Chabal » 1994 Imp. Avenir
D bis « Les sentiers de la Liberté » de Claude Muller
chez De Borée 2003
E « Justes de l’Isère : le sauvetage des Juifs
1940-1944 « 2012 Musée de la Résistance et de la Déportation de Grenoble
2012
E bis « Histoire des Diocèses de France » sous la
direction de Bernard Bligny
F « Avoir 20 ans au maquis du Vercors 1943-1944 » de
Marc Serratrice 2014 chez Anovi
G « Mémoire de guerre : le Vercors, 1943-1945 « de Robert
Bennes, alias « Capitaine Bob »
2014 chez Anovi
H « Vercors : Résistance en résonnances » de Philippe
Hanus et Gilles Vergnon, U.P.F.M. L’Harmattan 2008
I « Vercors des mille chemins : figures de l’étranger en
temps de guerre » sous la direction de Philippe Hanus et Laure Teulière
2015, Comptoir de l’Edition
K « La survie des Juifs en France 1940-1944 » de Jacques
Semelin, préface de Serge Klarsfeld
L « Fort Barraux dans la tourmente 1939-1947 » de
Patrick Deschamps
M « Témoignages sur le Vercors Drôme Isère » de Joseph La
Picirella, Imprimerie Rivet Lyon 1993
N « Retour à Birkenau » de Ginette Kolinka chez Grasset
0 « Vercors, Haut lieu de France » de Pierre Tanant, La
Thébaïde 2014
P « La Bataille de Grenoble » du Commandant Nal et
« Histoire des groupes francs grenoblois » de Pierre Giolitto
Q « Survie des Juifs en Europe : persécutés sauveteurs,
Justes » ED ; Libel 2019 réseau Mémorha ; coordination Corine
Bonafoux, Olivier Vallade ; article de Cindy Biesse p.26
R « Flashs sur la Résistance en
Isère » par Robert Favier, Imprimerie Coquant 2002
S « Journal d’une pétainiste » Vercors Janvier 1944-Mai 1945
de Monique Guyot, P.U.G. 2020
T « MAUS » d’Art Spiegelman, chez Flammarion 2012
U « Vérités sur le drame du Vercors » de Pierre Dalloz,
La Thébaïde 2014
V « Des résistants polonais en Vercors « P.U.G. 2012
W « Prêtres, religieux et religieuses dans la Résistance au
Nazisme 1940-1945 » de Charles Molette chez Fayard 1995
X « Hitler et les Juifs » de Philippe Burrin, Seuil Points
1999
Y « La presse grenobloise de la Libération 1944-1952 » de B.
Montergnole P.U.G.
Z « Les croix noires », B.D.
de Mick Berthet 2017.